[English version below]
Bien que l’attention du monde ces jours-ci porte principalement sur ce qui se passe en Afghanistan, j’aimerais que nous nous rappelions également qu’il y a d’autres pays souvent oubliés et que nous apprenions de leurs voix inouïes.
Pour cette raison la série sur l’entrepreneuriat féminin dans les pays du Sud du monde continue avec mon entretien avec une ancienne collègue, Micheline Engiteyo, qui est en train d’établir sa propre organisation en République Démocratique du Congo (RDC). Micheline nous parle de comment elle a surmonté ses premiers défis pour réaliser son rêve d’aider la femme congolaise à devenir plus autonome et à contribuer au développement de son pays de façon plus profonde.
Bonjour Micheline, merci pour ta disponibilité. Peux-tu te présenter et expliquer ce que tu fais ?
Pour me présenter, je suis Ingénieure commerciale de formation, j’étais encore étudiante lorsque j’ai commencé mon parcours professionnel, j’étais en 2eme Licence, j’ai commencé d’abord à travailler avec une ONG locale puis des ONGs Internationales. Je dirais que ce qui me caractérise est mon dynamisme, ma créativité, l’organisation et l’autonomie. J’ai reçu ces compétences tout au long de mon parcours professionnel. J’ai mis ma créativité et quelques compétences que j’ai pu acquérir le long de mon parcours des 3 ONG et pendant 19 ans, ce qui m’a permis de réussir chaque responsabilité qui m’a été confié. Mon organisation poussée et mon leadership ont toujours été pour moi le moyen d’atteindre les objectifs fixés ou d’ajuster mes actions pour y parvenir. J’ai travaillé d’une manière directe ou indirecte dans presque tous les services qu’une ONG structurée peut avoir: programmes, opérations et même dans les prises de décisions stratégiques.
Je me suis dit pourquoi ne pas créer quelques choses de nous avec des personnes que je connais et qui ont des compétences et des potentialités ? Nous avons toujours la femme et l’enfant qui ont besoin de la Protection, pour ne parler que de ça. C’est ainsi qu’ensemble réunis nous avons créé une ONG qui va d’abord évoluer au sein de notre pays, la République Démocratique du Congo, dont je suis la Présidente et co-fondatrice. Je ne peux pas encore révéler son nom mais l’ONG est déjà là.
Pourquoi as-tu décidé de fonder ta propre organisation ?
Mon expérience de près de 20 ans m’a donnée une richesse: des compétences clés qu’un fondateur doit englober. Bien sur certaines étaient innées, mais n’eut été mon parcours professionnel, je n’allais pas devenir ce que je suis aujourd’hui. Parmi les compétences clés qui me caractérisent ici, les attitudes que doit avoir un grand fondateur, je peux parler de l’intelligence émotionnelle, l’apprentissage continu, l’honnêteté, la gentillesse et le respect, savoir contextualiser et savoir inspirer, plutôt que contrôler les gens avec qui on travaille. C’est l’essentiel qu’un fondateur ou un grand leader doit avoir.
J’ai vu des gens qui ont aussi un sens d’humanité et ont des connaissances dont les pays peuvent en bénéficier, en l’occurrence mon pays la RDC, où il y a des graves problèmes de pauvreté et c’est la femme et l’enfant en première lieu qui en souffrent, suivi de la sous-scolarisation de l’enfant, de l’environnement de ces derniers, en raison des difficultés économiques qui accablent la plupart des familles congolaises mais aussi du fait de leur mentalités, les filles accèdent moins facilement à l’enseignement et les femmes souffrent plus souvent d’analphabétisme que les hommes. Et quand malgré tout, les filles peuvent aller à l’école, elles sont plus nombreuses à interrompre leur formation, et cela à tous les niveaux – primaire, secondaire ou universitaire. Ces lacunes dans leur formation se paient cher sur le marché de l’emploi. Les femmes se chargent également du ménage et de prendre soin des enfants, les fillettes étant d’ailleurs mises très jeunes à contribution. Les femmes et parfois de très jeunes filles sont aussi victimes d’exploitation sexuelle sous plusieurs formes. D’où la question, comment travailler ensemble avec elles et leur entourage, comment les aider à quitter la situation de ‘’feuilles de bananes’’ [c’est-à-dire, toujours en position d’espérer recevoir quelque chose des autres] et afin qu’elles arrivent à atteindre leur autonomisation et ne plus espérer aux subventions? Plutôt, vivre dans le respect sur tout le plan dans sa communauté, de part son potentiel économique, mais aussi politique, culturel et humain. Les difficultés et les différentes formes de discrimination que les Congolaises affrontent aujourd’hui procèdent sans aucun doute de causes multiples dont les effets se cumulent, mais à la base de cela, se trouve l’idée encore très présente dans l’esprit de nombreux Congolais et Congolaises de la prééminence de l’homme sur la femme. Et c’est aussi là que se situe l’enjeu de l’autonomisation des femmes.
La RDC a beaucoup d’ONG locales mais nous avons toujours suivi des commentaires au sujet de la mauvaise qualité de gestion, parfois mêmes des interventions sur terrain qui ne font pas notre fierté.
C’est pourquoi notre ONG est là, la plus favorable des options, étant données les circonstances. Notre ONG est là pour travailler et pour faire la différence. Elle peut aider à changer l’image des ONGs en RDC. Nous voulons ce faire parce que les organisations déjà sur place en RDC ont leur structure et leur idéologie, qui n’est pas la nôtre. Nous avons acquis de l’expérience et compris qu’il faut s’entraider avec les autres gens. Nous ne sommes pas surs d’être appréciés alors que nous aussi voulons développer le pays.
Quels défis as-tu rencontrés jusqu’à ce moment ? et comment les as-tu surmontés ?
Officiellement notre ONG est en train de naître, il faut toujours présenter une documentation complète auprès du Ministère de l’Education, Genre et Famille, Agriculture, Justice et du Plan… Le défi est peut-être le retard de la signature de tous ces documents, il faut attendre plus longtemps pour les recevoir signés.
Nous avons l’expérience des ONGs locales, avec beaucoup de défis au niveau de gestion et d’expertise. L’idée de fonder une ONG est là depuis 2020. D’abord il fallait constituer l’équipe, quelques personnes ont désisté car ils font autre chose mais finalement nous continuons avec l’acquisition des documents. A notre niveau, le grand défi, c’est la constitution de l’équipe. Ceux qui n’ont pas travaillé avec nous se posent des questions. Il y a aussi une discrimination envers les femmes, on pense que la tête de l’organisation doit être un homme mais nous savons comment contourner ça et expliquer le rôle de chacun. Une personne nous a déjà quitté dans l’équipe, on a décidé de continuer à deux et évoluer au fur et à mesure.
Comme on est encore au début, on n’a pas rencontré d’autres défis jusqu’à la mais je vais rencontrer d’autres ONG locales et nationales pour mieux comprendre leurs difficultés.
Est-ce que tu as dû faire face à des défis particuliers à cause de ton genre?
Notre ONG veut aider à éradiquer ce problème, c’est un peu partout en Afrique, il y a des limitations au sein de nos communautés, surtout dans les villages. Je me rappelle une fois en Ituri [une province située au nord-est de la RDC], la femme devait baisser la tête et ne pouvait pas parler aux hommes, elle ne pouvait même pas marcher debout mais agenouillée et elle devait attendre que le groupe des hommes passe devant elle. La femme ne peut pas parler aux hommes, c’est une question culturelle et des habitudes en famille.
Notre ONG veut amener la femme à atteindre des changements économiques d’abord. La femme qui attend qu’on lui donne devient esclave. C’est la femme qui fait les gros travaux, qui va dans les champs cultiver, qui va vendre au marché, qui s’occupe des enfants. Il faut partager les responsabilités de chacun. Notre ONG va travailler avec la femme et son entourage.
On veut que les femmes aussi donnent ce qu’elles reçoivent. On fera des cycles d’actions sans attendre des financements externes, autrement les actions meurent. Notre ONG doit créer ses propres moyens de financement pour pérenniser des activités communautaires. Par exemple, si on aménage des puits d’eaux, il faut créer un système pour que la communauté contribue aussi, il faut enlever la gratuité et dire à la communauté qu’il y aura des frais pour l’entretien des leurs puits et la construction des puits dans les autres communautés. Nous devons créer des entreprises sociales en travaillant sur les capacités économiques des communautés. Il faut changer la mentalité, cette culture d’attente nous a tué, mais nous avons des potentialités, nous pouvons faire de l’élevage, des activités génératrices de revenus,… il faut renforcer nos capacités. Il faut apprendre à contribuer au bienêtre de notre famille.
En ce qui concerne le contexte général, comment le gouvernement congolais soutient-il des entrepreneurs comme toi ? Y-a-t-il eu des changements dans son action dans les dernières années ?
Le gouvernement travaille de façon continue et pas encore satisfaisante. En plus, il ne peut pas tout faire, il arrive à donner des exonérations si on a des importations à faire, mais les gens attendent plus de l’extérieur que de notre propre gouvernement. C’est compliqué d’avoir des fonds propres. Nous voulons que le gouvernement nous accompagne et nous ouvre les portes aux financements, mais ce n’est pas le cas.
Nous allons demander de l’aide au gouvernement pour notre ONG, mais pas encore. Mon opinion est qu’il n’y a pas de gratuités, il faut aussi apporter quelques choses. Les communautés peuvent nous accompagner et s’impliquer avec le gouvernement.
Qu’est-ce que tu ferais de différent si tu pouvais?
Nous pourrions créer des écoles d’apprentissage et accompagner les enfants en bas âge dans le leadership jusqu’à l’université et même après… On doit transmettre des valeurs. J’ai quand même eu des valeurs tout au long de ma carrière, il faut les réveiller, ceux qu’ils ont compris ça doivent s’engager dans l’enseignement et cibler des groupes. Il faut les accompagner jusqu’à un certain âge, c’est comme ça que le pays va avoir des vrais leaders . Pour être leader, il faut un apprentissage continu, une intelligence émotionnelle. C’est une question de bon sens.
Quels rôles peuvent jouer les investisseurs et les donateurs internationaux pour soutenir les acteurs locaux en RDC ?
Les acteurs internationaux travaillent beaucoup avec les ONGs internationales et ces ONGs aussi travaillent avec les acteurs locaux, mais la tendance actuelle c’est la collaboration directe. On commet les mêmes erreurs. J’ai constaté qu’il y a des cycles de financement avec les ONGs internationales mais leur rôle c’est de nous accompagner dans la formation [de façon continue], une fois qu’il y a un financement, et de partager leur expertise pour créer des activités. Il ne faut pas nous laisser mais s’assurer que le projet est capable de s’auto-financer sans ajouter de ressources externes pour le même projet.
Les donateurs, ils pourraient améliorer dans le suivi, il faudrait un suivi très rapproché sur le terrain, plus de formations, d’évaluation des résultats. Ils devraient mettre toujours les recommandations en pratique.
Qu’est-ce qu’ils pourraient faire pour soutenir des organisations guidées par des femmes comme la tienne?
On ne doit pas se laisser intimider par la prééminence des hommes. Les investisseurs devraient voir la qualité des programmes, qu’est-ce que les programmes apportent aux communautés, et estimer le profil requis pour avoir de la qualité, n’importe si homme ou femme. [Ils pourraient également] mettre des critères, y inclus d’équilibre de genre. [Ils pourraient] proposer des modèles des projets qui ont réussi ailleurs et adapter le modèle selon les contextes ciblés.
Est-ce que tu souhaites dire autre chose au final?
Non, je crois que nous avons parlé des sujets importants. Je suis vraiment contente que nous ayons eu la chance de partager sur ce blog. Et nous souhaitons que cela soit continuel au fur et à mesure que nos démarches progressent.
Photo: PNUD RDC
Establishing a local NGO in the Democratic Republic of Congo
While these days the world’s attention is focused on what is happening in Afghanistan, I would like us to also remember other, often forgotten, countries and learn from their unheard voices.
For this reason, the series on female entrepreneurship in Southern countries continues with my interview with a former colleague, Micheline Engiteyo, who is establishing her own non-governmental organisation (NGO) in the Democratic Republic of Congo (DRC). Micheline tells us how she has overcome her first challenges to realise her dream of helping Congolese women become more independent and contribute to the development of her country in a deeper way.
Hello Micheline, thank you for your availability. Can you introduce yourself and explain what you do?
I am a Sales Engineer by training. I was still pursuing my Master’s degree when I started my professional career, working with a local NGO, then with international NGOs. I would say that what characterises me is my dynamism, my creativity, organisation and autonomy. I have acquired these skills throughout my career. I put my creativity and some skills to use that I was able to acquire along my path with three NGOs, for 19 years. This has allowed me to succeed in every task that was entrusted to me. My strong organisation and leadership have always been my way to achieve set goals or to adjust my actions to achieve them. I have worked directly or indirectly in almost all the areas that a structured NGO can have: programmes, operations and even strategic planning.
I thought to myself, why not create our own thing with people I know who have skills and potential? Our women and children still need protection, not to mention everything else. So together we created an NGO, of which I am the President and co-founder, that would first grow in our country, the Democratic Republic of Congo. I can’t reveal its name yet, but the NGO is already here.
Why did you decide to start your own organisation?
My experience of almost 20 years has given me a wealth of key skills that a founder must possess. Of course, some were innate, but if it hadn’t been for my career, I wasn’t going to become what I am today. Among the key skills that make me who I am, the attitudes that a great founder must have, I can talk about emotional intelligence, lifelong learning, honesty, kindness and respect, knowing how to contextualise and inspire, rather than controlling the people you work with. These are the essential qualities that a founder or a great leader must have.
I have seen people who also have a sense of humanity and have knowledge that countries can benefit from. In this case, my country, the DRC, is where there are serious problems of poverty and it is women and children in the first place who suffer from it. Then we have children’s under-schooling, their environment due to the economic difficulties that overwhelm most Congolese families, but also because of their mentality. Girls have less access to education and women suffer more from illiteracy than men. And when girls are still able to go to school, more girls [than boys] interrupt their training at all levels – primary, secondary or university. Women pay a high price for these training gaps on the labour market. Women also tend to the household and take care of children; even young girls are expected to contribute [to these responsibilities]. Women and sometimes very young girls are victims of sexual exploitation in many forms. Hence the question, how to work together with them and their entourage, how to help them stop with this ‘banana leaves’ attitude [that is, always hoping to receive something from others] so that they can achieve their autonomy and no longer hope for subsidies? Rather, [they should] enjoy respect at all levels in one’s community, because of their economic, but also political, cultural and human potential. The difficulties and the different forms of discrimination that Congolese women face today undoubtedly stem from multiple causes, the effects of which add up to each other, but at its core, we have the idea – still very present in the minds of many Congolese people – of the pre-eminence of man over woman. And this is also where the challenge of women’s empowerment lies.
The DRC has a lot of local NGOs, but we have always heard about poor management, sometimes even actions on the ground that we are not proud of.
That’s why we have our NGO, it is the most favourable option, given the circumstances. Our NGO is there to work and make a difference. It can help change the image of NGOs in the DRC. We want to do that because the organisations that are already in the country have their structure and their ideology, which is not ours. We have gained experience and understood that we have to help each other. We are not sure that we are appreciated when we also want to develop our country.
What challenges have you faced so far? and how have you overcome them?
Officially our NGO is still being established. To do that, you need to present a full set of documents to the Ministry of Education, Gender and Family, Agriculture, Justice and Plan… The challenge is perhaps the delay in signing all these documents, it takes longer to receive them signed.
We have the experience of local NGOs and their many challenges in terms of management and expertise. We have been thinking of founding an NGO since 2020. First the team had to be created. Some people withdrew because they do something else [as their main job] but in the meantime we continue putting the required documents together. At our level, the big challenge is forming the team. Those who have not worked with us have questions. There is also discrimination against women – the head of an organisation is expected to be a man but we know how to get around it and explain the role of each one in the team. One person has already left us but we have decided to continue as a team of two and grow as we go.
As we are still at the beginning, we have not encountered any other challenges so far. I will meet with other local and national NGOs to better understand their difficulties.
Have you had to face any particular challenges because of your gender?
Our NGO wants to help eradicate this problem, it’s all over Africa; there are limitations within our communities, especially in the villages. I remember once in Ituri [a province in North-Eastern DRC], women had to bow their heads and could not speak to men, a woman could not even walk standing but kneeling and she had to wait for men to go past her. Women can’t talk to men, it’s a cultural issue and a question of family habits.
Our NGO wants women to achieve economic change first. Women who wait to be given become slaves. It is women who do the big jobs, who go to the fields to cultivate, who sell at the market, who take care of the children. We must share the responsibilities of each one. Our NGO will work with women and their entourage.
We want women to give what they receive as well. We will carry out activity cycles without waiting for external funding, otherwise our actions will die. Our NGO must create its own means of financing to sustain community activities. For example, if we develop water wells, we have to create a system for the community to contribute as well, we have to stop doing things for free and tell the community that there will be costs for the maintenance of their wells and the construction of wells in other communities. We need to create social enterprises by working on the communities’ economic capacity. We must change the mentality, this culture of waiting has killed us, but we have potential, we can do livestock, income-generating activities, etc. We need to build capacity. We must learn to contribute to the well-being of our family.
In terms of the overall context, how does the Congolese government support entrepreneurs like you? Has there been any change in his actions in recent years?
The government keeps working but has yet to meet our needs. In addition, it cannot do everything. It does grant exemptions if we need to import things, but people expect more from outside [the DRC] than from our own government. Having our own funds is complicated. We want the government to accompany us and open the doors to funding, but that is not the case.
We are going to ask the government for help for our NGO, but not just yet. There’s no free lunch, we must also contribute a few things. Communities can accompany us and engage with the government.
What would you do different if you could?
We could create schools to teach leadership and support young children on this path all the way to university and even afterwards — We need to pass on values. I’ve had values throughout my career, we must wake children up, those who have understood this must engage in teaching and target groups. We must support them until a certain age, that’s how the country will have real leaders. To be a leader, you need continuous learning and emotional intelligence. It’s a matter of common sense.
What roles can international investors and donors play in supporting local actors in the DRC?
International actors work a lot with international NGOs and these NGOs also work with local actors, but the current trend is direct collaboration. We make the same mistakes. I have noticed there are funding cycles with international NGOs but their role is to help us with training [on an ongoing basis], once there is funding, and to share their expertise to create activities. [International NGOs] should not leave us but ensure that the project is sustainable without adding external resources in the future.
Donors could improve in the follow-up, we need a very close follow-up on the ground, more training and results evaluation. They should always put recommendations into practice.
What could they do to support women-led organisations like yours?
We must not be intimidated by the pre-eminence of men. Investors should look at programme quality, what programmes bring to the communities, and assess the profile required to have quality, regardless of whether it’s male or female. [They could also] set criteria, including gender balance. [They could] propose project models that have succeeded elsewhere and adapt them according to the targeted contexts.
Is there anything else you want to say in the end?
No, I think we’ve talked about the main issues. I’m really glad we had the chance to share on this blog. We’d like to continue engaging with you as we move forward.
Photo credit: UNDP DRC
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1 Comment
Les Republique Democratique du Congo necesite pour les travai pour les pays pacifiques en culture democratique les transparantes
Les histories de guerre en RDC est les histories pour les interestes egoistes pour les politiques colonizateurs et autres actores
neceiste pour les situation tranquilles en RDC
Pays tres bellesime pour les gouvernment est tres horrible